Nom d'une Plume !
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 [Récit] [fiction]

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AuteurMessage
Mlle Stress
Plume débutante
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[Récit] [fiction] Empty
MessageSujet: [Récit] [fiction]   [Récit] [fiction] EmptyMar 12 Jan - 17:11

Bonjour, auteurs et lecteurs, je me présente, je m'appelle Taya, j'ai 16 ans demain et c'est la première fois que je m'inscris sur un forum d'écriture. Je n'écris sûrement pas aussi savamment que vous, mais j'ai quand même envie de poster un texte. [Récit] [fiction] 63231


Ce tourbillon-là


Levis, le nouveau copain de ma mère, charge mes bagages dans sa voiture. Ma mère est directrice d’agence et elle doit partir en voyage avec ses collègues de travail. Elle passe plus de temps à son bureau qu’avec sa fille. C’était plutôt mon père qui s’occupait de moi, mais il est mort il y a trois ans et maintenant j’ai grandi, j’ai appris à me débrouiller seule. Levis, je ne l’aime pas tellement, il est égoïste et s’il pouvait m’envoyer à l’autre bout du monde pour être seul avec sa compagne, il le ferait, je sais qu’il en est capable. Du coup, comme personne ne sera à la maison et que je n’ose pas rester toute seule, ils ont décidé de me faire garder par ma tante Orphée. La dernière fois que je l’ai vue, je devais avoir cinq ans. Elle habite en Argentine, dans la campagne. Au départ, ma mère ne voulait pas m’envoyer là-bas, elle trouve que cette vieille femme est folle, mais bien entendue, Levis l’a convaincue.

Je dis au revoir à mes amies, je mets mon rat Edward dans la poche de mon pull-over et je rentre dans la voiture. Après un dernier coup d’œil jeté à ma maison, le véhicule démarre direction l’aéroport. Assise devant, à côté de ma mère, elle m’avertit que si jamais j’ai un souci, j’ai son numéro et que je ne dois pas hésiter à l’appeler. Après ses dernières recommandations, on aperçoit l’aéroport. Mon avion décolle dans deux heures, en attendant, je reste avec elle à papoter devant mon chocolat chaud fumant.

Dans l’avion, assise, la ceinture bouclée, la voix de l’hôtesse de l’air résonne dans les cabines, l’aéroplane est prêt à décoller. Les réacteurs se mettent en marche, j’ai la tête qui tourne, j’ai de la peine à respirer, la pression me plaque contre mon siège, mais très vite, l’avion se stabilise et tout le monde commence une conversation avec son voisin, sauf moi, je profite de ces deux heures de voyage pour penser. J’ai toujours aimé penser, je me retrouve avec moi-même, et là, je me demande si je ne suis pas en train de regretter ma place dans cet avion, je n’ai pas l’habitude de partir loin de chez moi, j’ai toujours habité avec ma mère et là, je suis toute bousculée à l’idée de vivre un moment chez ma tante, qui n’est pas des plus social, de changer de lycée aussi, peut-être que personne ne fera attention à moi. En pleine pensée, mes yeux s’alourdissent et je m’assoupis. Je me réveille seulement quand le pilote annonce que l’on va bientôt atterrir et que l’on doit boucler nos ceintures.

Une voiture m’attend, je reconnais à peine ma tante. Elle se met à marcher dans ma direction, me salue prend mes bagages et me dit d’entrer dans son véhicule. Je m’exécute aussitôt après un bref bonjour. Ma tante est très grande, aux cheveux poivre et sel, attachés en chignon, elle parait très vieille, c’est là que je me rends compte combien douze ans peuvent changer les choses.

Pendant le trajet, pas une seule parole, je regarde passer le paysage qui ne fait que se dégrader, des hauts immeubles aux maisons, puis plus rien, seulement une route et des champs de chaque côté. Jusqu’à ce l’on perçoit à nouveau des habitats, mais ils sont peu nombreux et distancés les uns des autres.

- C’est ici, gémit ma tante.

- Pardon ?

- C’est ici que j’habite, dans cette ancienne villa.

J’approuve de la tête. Ce cottage semble sinistre, et doit sûrement dater des années 1800. Je ne sais pas comment elle peut vivre dans ce palais toute seule. Le soleil commence à se coucher quand on arrive au portail. Celui-ci est en métal noir, il est impressionnant, il doit être fait pour empêcher les voleurs de passer.

Comme si ma tante avait lu dans mes pensées, elle me dit qu’elle a un très bon système d’alarme.

Elle me montre ma chambre, qui comme le reste de la villa, est très grande. Ma tante m’avertir tout de suite qu’ici, je ne dois pas crier, ni courir et surtout, ne même pas penser à allumer une bougie. Non mais, pour qui me prend-elle ? Je n’ai plus cinq ans, mais dix-sept et cela ne m’amuse plus depuis longtemps de courir, sauter ou crier. Mais en ce qui concerne les bougies, j’ai compris sur le champ que c’était son pire ennemi.

Le temps de déballer mes affaires, que déjà ma tante m’appelle pour souper. Au menu, du riz, un steak et de la ratatouille. Le repas terminé, je monte me coucher. Ces draps en soie se collent contre mon corps et très vite, je m’endors. Le soleil rayonne, il fait chaud. C’est étonnant, hier encore il pleuvait et le ciel était plus grisonnant que jamais. Aujourd’hui je me sens bien, je rejoins mes camarades de lycée qui eux aussi ont l’air joyeux. J’entre dans la salle de maths, je m’installe à côté d’un jeune homme répondant au nom de Jacob, il me sourit, il est plutôt mignon. Le cours passe lentement et avant qu’il ne sonne, Jacob m’invite à venir chez lui en fin de journée. J’accepte volontiers et on se donne rendez-vous devant la vieille église des Platanes.

5h30, la sonnerie a retenti depuis quinze minutes et je me suis mise en marche direction la place de rendez-vous. Sur le chemin, je croise des filles de ma classe, elles me regardent d’un drôle d’air. Mon mal de tête reprend, je vois les nuages accélérer, les voitures roulent à la vitesse de la lumière, je ne comprends plus rien, plus que quelques pas avant d’arriver, j’entre-aperçois Jacob, je tombe et puis plus rien.

- Melinda ! Melinda !

J’ouvre les yeux et je vois Jacob, penché au-dessus de moi, affolé.

- Ça va ?

- Ne t’inquiète pas pour moi, je vais bien.

- Je me relève avec son aide. Il me demande si je ne préfère pas rentrer chez moi. Je lui réponds que je n’ai aucune envie de repousser ce rendez-vous. Il me fait signe et on s’en va.

- Il me semble que je ne t’ai jamais vu dans ce lycée auparavant, je me trompe ?

- Tu n’as pas une très bonne mémoire alors ! répond-il gêné.

Je ne préfère pas poser plus de questions mais lui m’en demande une délicate.

- Si je crois au surnaturel ? Je vois des esprits tous les jours, réponds-je avec un petit rire.

- C’est vrai ce mensonge ?

- Bien sûr que non, mais cela ne te fais pas rire apparemment. Tu y crois toi ?

- De toute façon, si je t’en parlais, tu ne me croirais pas. Allez, viens, assez bavardé on est bientôt arrivés.

Sans un mot, je le suis. Devant l’entrés de sa maison, il m’informe que ses parents sont partis en voyage et que nous sommes seuls.

Il me sert à boire et devant ma tasse, je sens des courants d’air sur mon dos qui me font frissonner et je m’aperçois d’un détail que je n’avais pas remarqué avant. Il y a des bulles contre le mur et… elles bougent ! Je me frotte les yeux.

- Es-tu fatiguée ?

- Non, réponds-je, enfin, c’est possible.

Et là, les bulles réapparaissent à nouveau, mais cette fois sur le mur qui se trouve derrière Jacob. Ces bulles m’obsèdent. Je dois réellement être morte de fatigue. Je me lève et m’excuse envers lui en lui disant que je dois rentrer.

- Non reste, dit-il, tu vois des bulles, c’est cela ?

- Oui, comment le sais-tu ? Peu importe finalement, il se fait tard, je rentre.

- Attends, je vais tout t’expliquer si tu le veux, bien entendu

Je lui réponds d’un signe de tête affirmatif et il commence.

- Si avant je t’ai demandé si tu crois au surnaturel c’est parce que j’y crois et vois-tu, je ne viens pas de ce monde-là. Je viens d’un monde différent du tien, où il n’y a pas autant de lumière et pas d’êtres humains. Non, je ne suis pas humain, mon apparence est trompeuse, elle est faite pour charmer la personne que je suis censé amener chez les miens. Chez nous, on a une prophétie et celle-ci dit qu’une fille au sang pur, qui verra le tourbillon des deux mondes, devra être sacrifiée pour que nous tous, ayons la vie éternelle !

- Arrête, tu me fais peur, je m’en vais ! Je ne suis pas celle que tu crois.

- Au contraire, tu te trompes ! Tu es cette fille-là ! Et cela fait 158 ans que je t’attends. Suis-moi !

Je suis affolée, sous la panique, je ne sais que faire. Il me prend la main et commence à cracher des paroles que je ne comprends pas. Les bulles se dispersent et laissent la place aux courants d’air qui cette fois-ci deviennent de plus en plus forts et je vois ce fameux tourbillon.

- On va se faire aspirer, crie-je. Il ne m’entend pas. Que je suis bête, c’est sûrement le but.

Je me sens absorbée. On se retrouve dans un endroit dont je ne connais pas l’existence. C’est obscure et humide. En face, un bâtiment, Jacob me pousse pour que j’avance.

- Tout le monde est prêt, il ne reste plus qu’à te sacrifier.

Sur un trône, une sorte de démon maléfique me dévisage.

- Ah, enfin ! Depuis tout ce temps ! Regardez vous autres, comme sa chair à l’air appétissante, comment te sens-tu, petite ?

Je baisse la tête, tous ces visages aux yeux rouges m’impressionnent !

- Têtue comme humaine, amène-la-moi Jacob !

Ce démon me tient l’avant-bras, prêt à me trancher la gorge avec son couteau. J’entends des acclamations, je suis apeurée et je ne sais pas à quoi ça sert, mais je me mets à crier de toutes mes forces !

- Melinda, Melinda, réveille-toi !

- Où, où suis-je ?

- Dans ton lit, tu m’as fait peur, tu as crié si fort, on aurait dit que quelqu’un t’égorgeait ! Tu as dû faire un mauvais rêve.

Soulagée que ce n’était qu’un cauchemar, je me recouche. Mais quand même, je ne l’oublierai jamais, ce tourbillon-là !
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