*Jane Plume débutante
Nombre de messages : 13 Age : 30 Date d'inscription : 31/08/2008
| Sujet: C'était un Homme. Dim 31 Aoû - 19:49 | |
| .::. Validée par : Iréelle & Julienleery .::.Titre : C'était un Homme. .::. Résumé : C'était un Homme. Tout ce qu'il y a de plus viril. C'était une femme, une marchande de plaisir. .::.Personnages principaux : Aucun nom spécialement attitré. .::. Concept : Bon, comme le binôme a demandé une explication suite à la lecture. La voilà. - Spoiler:
Un vieil totalement empourpré dans sa monotonie de vieillard - Balader le chien, le rentrer, voir la marchande ambulante et puis se rendormir - tombe sous le charme d'une mystérieuse vendeuse d'avenir, elle devient l'attraction principale de ses journées, la voir et tenter d'attraper un de ses sourires pour l'encadrer dans sa mémoire. Alors que durant plusieurs longues années de balades il ne l'avait jamais vu absente - Une évidence, le décor de sa vie - elle n'est pas là. Alors il la cherche dans la rue vide et tombe sur cet homme, un homme au panier d'osier et l'avenir en guise de marchandise. Il meurt après, ayant découvert la véritable identité de son dernier amour.
(Nous avons tous des vices plus ou moins grands. Des passions meurtrières et des instants de démences. Je suis une démente, Tapie dans l'ombre à vomir tout ce qu'il y a de plus horrible. J'écris, Tant pis pour les lecteurs qui oseront lire ce qui les fera pâlir de dégoût. C'est mauvais, je sais. C'est très mal écrit, Bâclé sans trame. Ce qu'il y a de pire. Enfin.) * C'était un Homme.
C’était une vendeuse de perfection, Arpentant les rues la précellence dans son panier d’osier. Elle laissait tomber de temps en temps quelques bribes d’incantations à la splendeur d’un homme dont le nom m’échappe. Elle ne dévoilait jamais son corps, Ni ses lèvres, Pas même le goût de ses yeux n’arrivait à effleurer le monde extérieur, Elle était couverte d’un velours âpre qui ressemblait plus à un voile contre le démérite.
Ses courbes étaient invisibles à l’œil nu, Et même le microscope n’aurait pu voir s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme. Il ne s’agissait que d’un être dont la vie restait entre les mains de cette corbeille à maux, Elle voyageait à travers ses personnes qui lui achetaient la vie pour quelques misérables pièces. Elle vendait la vie comme on donne l’amour par Short Message Service, Elle débitait l’existence lame par lame. Elle engouffrait absolument tout sur son passage. Apocalypse.
Elle croyait n’être là que la nuit, Dans les plus mauvais jour de l’humain, Elle espérait être indispensable au tourbillon tumultueux du destin. Elle n’était que de passage ici-bas, Elle n’était qu’une infime particule de divinité dans la suprématie continuelle de ce que l’on pourrait nommer « Vie ». Elle incarnait l’existence et le non-être.
Elle exorcisait toute sa démence dans un silence chaotique aux allures chimériques. Ses phrases étaient courtes, pour ne jamais rompre ce mutisme inepte. Elle considérait cela comme une conservation garantie. Un hymne à l’éternité.
C’était un matin comme les autres, Je sillonnais les rues en compagnie de mon chien sans pedigree, Une chierie que l’on garde quinze longues années mais à laquelle on finit par s’attacher. Je l’attendais ma marchande d’existence, C’était un rituel de passer devant son corps de marbre tous les jours et de tenter d’apercevoir ne serait-ce qu’un lambeau de sourire Et de repartir chaque matin, comme le spectre de la joie.
Elle n’était pas là, Commerçante absente. Depuis que l’on m’avait offert Sensation, Ce petit caniche totalement niais, Elle n’avait jamais loupé une matinée, Elle ne m’avait jamais déçue, Et j’étais presque anéanti qu’elle ait pu choisir de disparaître, De changer d’air. De s’enfoncer dans les marais de l’existence dans un logement digne et une réalité plaisante. J’avais peur que l’Apocalypse puisse être heureux et que moi, Vulgaire retraité sans intérêt ne puisse pas l’être.
Cette rue désertique en tout point n’était aujourd’hui fréquenté que d’un Vieil homme au regard Cynique et à la peau flétrie par le temps et d’un Jeune homme efféminé et nonchalant, Au regard glacial et au panier d’osier.
C’était donc un Homme, Ma marchande de bonheur, La créatrice de mon activité quotidienne, La libératrice de ma monotonie. Ce n’était pas qu’un Homme, C’était un humain cynique et arrogant, un Homme despote et inhumain. C'était un Homme.
Je suis mort, Avec l’espoir d’un jour trouver le sourire d’une jeune femme définitivement perdue, Je ne pourrais qu’attraper le regard d’un cauchemar ambulant. J’avais fait la guerre de Cent Ans, Ma guerre centenaire. J’avais accompli mon siècle, Laissons place au sang frais, Qui réussira peut-être à balayer l’amertume délicatement déposée derrière moi. | |
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