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 Des maux sans mots - quelque chose qui me tiens vraiment à coeur

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AuteurMessage
Charlie_C
Plume débutante
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Féminin
Nombre de messages : 1
Age : 25
Localisation : ils de france
Date d'inscription : 21/03/2015

Des maux sans mots - quelque chose qui me tiens vraiment à coeur Empty
MessageSujet: Des maux sans mots - quelque chose qui me tiens vraiment à coeur   Des maux sans mots - quelque chose qui me tiens vraiment à coeur EmptySam 21 Mar - 1:22

Salut à tous ! Smile
J'écris depuis bien longtemps déjà, des textes, des poèmes, mais j'ai décidé de passer à la vitesse supérieur ! Bien que j'ai déjà écrit quelques petits récits, j'ai eu envie d'écrire quelque chose de plus grand, de mieux, et de m'y tenir ! Je vous fait donc part du premier chapitre de ma petite histoire, j'espère que ça vous plaira, et surtout que ça en intéressera. N'hésitez surtout pas à me donner votre avis, qu'il soit positif ou non, c'est vraiment ce que je cherche.
Merci. Smile

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C'est comme ça que tout a commencé.

Je voulais que les gens remarquent.

J'ai cessé de manger.

Ils seraient donc alertés.

Se poseraient des questions.

Essaieraient de comprendre.

Ce sera dur. Mais ils finiront par y arriver.

Je vais leur montrer.

Sans leur parler.


1

J'attends dans la salle d'attente. Il n'y a personne, je suis la prochaine. Je n'ai même pas un peu de temps pour paniquer. Je ne sais pas ce qu'elle va m'annoncer cette fois-ci. Surprise. J'entends la porte s'ouvrir. La dame qui en sort rit. Les gens sont toujours heureux quand ils sortent de chez le médecin; "Vous avez la grippe. -Mais quelle bonne nouvelle !". Déprimant.
Mon coeur accélère, je sais que je vais devoir me lever. Je patiente jusqu'à la dernière minute. Je serai prête à partir en courant, je l'ai déjà fait.
Sur le pas de la porte, le docteur est là et me sourit. Cette femme est toujours de bonne humeur, quelles que soient les circonstances, quoi qu'elle vous dise. "Mademoiselle, c'est à vous." Je ne comprends toujours pas pourquoi elle me vouvoie, après des mois de rendez-vous mensuels. J'entre donc malgré moi dans son fichu bureau.

Les murs blancs ne sont décorés que par une horloge. Son bureau est noyé dans la paperasse, je ne vois même pas son clavier. Des fleurs sont posées là où il y a de la place. Des fausses, de réelles fleurs seraient probablement mortes vues l'odeur d'hôpital qui règne ici. Je m'assois sur le siège dont il manque quasiment tout le tissu recouvrant la mousse. Je me sens mal à l'aise, tant par le bazar que par le simple fait d'être ici. Heureusement que c'est à peu près propre. Elle s'assoit, joint ses mains et me dit "Il faudrait peut-être que j'entame des rénovations." Vous croyez ?
"Comment allez-vous, mademoiselle ?"
Je ne dis rien. Elle attend une minute et comprend à mon regard que je ne suis pas décidée à lui répondre. Je ne lui parle que très rarement. Dans un instant, elle me demandera de me déshabiller, de me mettre sous le mettre puis sur la balance. Les rendez-vous se passent toujours comme ça. Je fais donc ma routine avant qu'elle n'ait ouvert la bouche.
"Un mètre soixante-quatre, vous avez pris un demi-centimètres depuis le mois dernier !" Pourquoi est-elle heureuse pour moi ? Parfois, je me dis qu'elle s'implique bien trop dans son travail.
En montant sur la balance, son expression est la même que les chiens attendant désespérément que de la nourriture tombe lors du repas. Je refuse de regarder le nombre qui s'affiche. Son visage s'assombrit, puis elle se ressaisit aussitôt. Je comprends alors que j'ai maigri. Mon visage s'éclaircit.
Elle prend ma tension -huit et demie- puis se rassoit derrière son bureau.
"Vous n'êtes pas en très bonne forme, mademoiselle. Il va falloir vous ressaisir ou vous serez hospitalisée".
Je ne dis rien. Elle me menace de m'interner depuis des mois, mais ne le fait jamais, alors je ne m'inquiète pas trop. Elle me dit ensuite qu'il faut vraiment que j'aille consulter un psychiatre, car cela pourrait m'aider à aller mieux. Finalement, elle me tend un papier. Je lis dessus les noms de deux médicaments encore inconnus. Pourquoi m'en donne -t-elle ? Des médicaments pour me faire grossir ? Je ne crois pas que cela existe.
"Il y a un médicament contre les angoisses et un pour la tension, j'ai longtemps hésité à te les prescrire, mais je pense que c'est une bonne chose".
Je sors de son cabinet aussi muette que quand j'y suis entrée. Elle m'a redonné un rendez-vous pour le mois prochain, auquel ma mère m'obligera encore à aller. Je ne sais vraiment pas à quoi ça me sert: je fais toujours en sorte de ne pas prendre de médicaments, je ne lui parle pas et elle ne m'aide pas.

En arrivant chez moi, ma mère est absente, comme à son habitude. Elle est avocate,
et travaille énormément. Elle se lève à cinq heures pour travailler sur des dossiers, puis part quelques heures après. Elle ne rentre qu'en début d'après-midi, quand elle n'oublie pas qu'elle a une maison. Elle est déjà arrivée plus tard, protestant une réunion de dernière minute. Je ne savais pas que les avocats avaient des réunions. De toute façon, ça ne change pas grand-chose ; quand elle rentre tôt, elle va directement se coucher. "L'idiotie des gens l'a fatiguée" .
Je vais dans ma chambre pour préparer mes affaires de demain. Je n'ai aucune envie d'aller au lycée. Les gens sont moqueurs et méchants, les cours sont ennuyeux et les profs chiants. Mais je n'ai pas le choix, je suis en première S et je dois prouver que je peux y arriver. Je travaille d'arrache-pied pour ne pas redoubler. Ma mère dit que je me mets trop la pression, alors que je sais que je pourrais faire bien plus si je n'étais pas aussi fatiguée. Il faut encore que je fasse mes maths. J'aimerais avoir fini avant qu'elle n'arrive, histoire qu'elle soit fière de mon travail. Je sais qu'elle ne me demandera pas comment s'est passé mon rendez-vous, le médecin l'appel dès que je ne peux plus l'entendre.

L'heure suivante, je finis mon devoir. Je suis exténuée, mais sais que je ne peux pas encore aller me reposer. J'entends la porte d'entrée s'ouvrir.
"Andréa ? Tu es rentrée ?"
Ne m'entendant pas, elle entre dans ma chambre.
"Tu as fini tes devoirs ?". Je pense intérieurement "bonjour, maman". Je lui tends ma feuille. "Bien, je vais me coucher", elle hésite un instant puis dit :
"Si tu veux manger ce soir, réveille-moi, je commanderais quelque chose", il y a une pointe de tristesse dans sa voix, elle sait que je ne la réveillerais pas.
Quand j'entends la porte de sa chambre se fermer, je sors. Nous avons un jardin tout juste assez grand pour laisser place à mon petit trampoline. Je l'adore, je suis toujours fichue dessus. J'ai l'impression de voler. Le médecin a dit à ma mère que cela avait été une très mauvaise idée de me l'acheter, ce serait pour moi un "autre moyen de m'éloigner du monde". Je pourrais passer des heures à sauter dans tous les sens, essayant toujours d'aller le plus haut possible. Parfois, j'essaie même de voir ma mère dormir au deuxième étage à travers sa fenêtre, mais mes jambes n'ont pas assez de force pour l'atteindre.
Vers dix-neuf heures, je décide de m'arrêter. Je cours jusqu'à ma chambre pour faire quelques abdos puis me remets au travail. Je décide finalement de me coucher vers vingt-et-une heure.

Je mets beaucoup de temps à m'endormir. Je repense à ma journée, à celle de demain. Ce que j'ai fais, ce que j'ai oublié de faire et surtout ce que je vais devoir faire. J'ai l'impression d'être surpassée, et paradoxalement de ne pas bouger.
Je finirai par m'endormir vers quatre heures du matin, pour me lever deux heures plus tard.
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